Les bienfaits de la « ronron thérapie »
Le stress, l’insomnie ou l’anxiété peuvent aussi se soigner ponctuellement sans médicament grâce au ronronnement du chat, dont les vertus thérapeutiques sont vantées par leurs maîtres et les professionnels animaliers.
Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse, qui revendique la paternité en France de la « ronron thérapie », assure que le ronronnement « apaise » et agit comme « un médicament sans effet secondaire ».
Des vibrations apaisantes
« Quand l’organisme lutte contre des situations pénibles, comme le stress, le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique », explique-t-il. Le chat est alors comme un violoncelle dont la musique s’amplifie en fonction de la taille de sa cage thoracique, qui fait office de caisse de résonance. Le ronron vient du larynx et ses vibrations sont un signe d’apaisement entre chats.
« C’est le premier signal que la mère envoie à son petit, un appel de reconnaissance et d’apaisement qui fonctionne aussi avec l’homme », affirme le vétérinaire.
L’homme, lui, perçoit le ronron par son tympan mais pas seulement. « C’est par le tympan mais aussi les corpuscules de Pacini, des terminaisons nerveuses situées au ras de la peau, que nous percevons le ronron qui émet des fréquences basses, entre 20 et 50 hertz. Des pensées positives et de bien-être sont alors transmises à notre cerveau », explique-t-il.
Les chats, plus que jamais dans l’air du temps
Et les vertus des chats, qui sont près de 11 millions dans les foyers français, ne se limitent pas au ronronnement. « Le chat est un éternel bébé qui aime se faire cajoler et ne demande qu’à jouer et dans certains cas il comble un manque affectif pour ceux qui n’ont pas d’enfant », déclare-t-il. Pour preuve, l’omniprésence des chats sur la toile : entre lolcats, diaporamas de chats mignons et même le premier festival du film de chat qui s’est tenu cet été à Minneapolis, les chats sont partout !
Victoria Houssay, 22 ans, est « rassurée et détendue » par la présence de Memphis, son troisième chat. « Quand il ronronne sur mon ventre, je suis calme et détendue », confie la jeune femme. « Il vient de lui-même quand je suis triste, fatiguée ou malade et ça me fait du bien ».
Dans les maisons de retraite acceptant les animaux, les chats réconfortent les résidents, confient les encadrants. « Une de nos clientes souffre d’un trouble du comportement et seule la présence de son chat l’apaise, il l’aide à l’endormissement », témoigne Bruno Hardy, cadre de santé à la maison de retraite « Richard » à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).